Rentrée.

 Quand la vie recommence sa course autour de la maison et que les cris des enfants des écoles  font un bruit de piscine sous les fenêtres du salon, comme un oued à sec qui roule des cailloux sous les pluies de l'automne, quand on entend au loin, le ronronnement sourd des véhicules sur la route cantonale, quand, dans la maison, ou sur la route, ce n'est que bruits, fracas, percement de dalles, coups dans les murs, allées et venue d'ouvriers en grosses chaussures dès 8h le matin, qu'il faut naviguer entre des montagnes d'objets sortis d'endroits oubliés, mais bien réels, greniers, sous-pentes, partir en famille se ressourcer et prendre un gros bol de calme, de beauté et de sérénité.

Revoir l'Etang de la Bressonne, tout de camaïeu de verts vêtu avec ses nénuphars d'un blanc très pur comme des perles sur une robe Renaissance. Cueillir le miroitement de l'eau, observer une grenouille rieuse sur une feuille, à l'affût d'un insecte volant dans sa ligne de mire, assister au dialogue venteux des arbres. Admirer sans réserve les courbes qui s'arrondissent de  Fille Aînée. Apprécier son calme. Enfin. On l'a vue si tendue comme un arc prêt à décocher sa flèche, que la voir souriante et paisible est un baume pour mon âme de maman.

Puis s'installer sur une terrasse avec vue sur le tableau bleu du Léman, ici tout est cyan, bleu Asse ( ;))  )le ciel, les montagnes bleues turquin, le lac qui se moire de marine et de bleu barbeau au fil des légers nuages qui passent.  On se gave de ce bleu comme on s'est empli de tout le vert de l'étang.

On parle bébé bien sûr, avenir, projets, mais pas que. Le moment est si doux qu'au moment du départ, nous sommes tout surpris d'entendre, un " à la semaine prochaine " qui nous gonfle le cœur. 

Petite devinette:

Où étais-je, entre autre ?